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UNE AVANCÉE MAJEURE DANS L’INFARCTUS CÉRÉBRAL

Jusqu’à une date récente, le seul traitement de l’infarctus cérébral était la thrombolyse IV, c’est à dire l’injection par voie intraveineuse, dans les 4.5 heures suivant le début des symptômes neurologiques, d’un médicament visant à désagréger le thrombus (caillot sanguin) obstruant l’artère. Si ce traitement a révolutionné le traitement de l’infarctus cérébral aigu, il n’est malheureusement pas efficace dans tous les cas, notamment lorsqu’un caillot bloque une artère cérébrale de gros diamètre, avec pour conséquence un infarctus souvent sévère.

L’année 2015 a vu la publication de plusieurs études démontrant que l’adjonction d’une thrombectomie à la thrombolyse IV est un traitement efficace des infarctus cérébraux dus à une obstruction d’une artère cérébrale de gros diamètre. La thrombectomie consiste à retirer le thrombus (caillot sanguin) obstruant l’artère au moyen d’un dispositif amené au contact du caillot par un guide introduit dans artère au pli de l’aine.

Globalement, à 3 mois après l’infarctus cérébral, le nombre de patients ayant une bonne récupération fonctionnelle est passé de 32 % avec la thrombolyse IV seule à 45 % avec l’adjonction de la thrombectomie.

Une condition fondamentale pour bénéficier de ce traitement est qu’il soit administré dans les 6 heures suivant le début des symptômes, en sachant que le bénéfice est d’autant plus important que le traitement est précoce. Tout doit donc être fait pour réduire le temps écoulé entre les premiers signes de l’infarctus et le traitement. Enfin, le nombre de structures et de spécialistes pouvant réaliser ce traitement doit être adapté pour qu’il puisse bénéficier au plus grand nombre.

Source : Badhiwala JH, Nassiri F, AlhazzaniW, et al. Endovascular thrombectomy for acute ischemic stroke: ameta-analysis. JAMA 2015;314:1832-1843.